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Tentative de destabilisation de la Géorgie

Article écrit par Andrew Korybko, traduit du Russe

L’Occident placé sous la domination de l’Empire US semble vouloir « punir » le Premier ministre Irakli Garibashvili pour son refus pragmatique d’ouvrir un « deuxième front » dans la guerre par procuration que mènent les États-Unis contre la Russie, après avoir exposé publiquement ce complot début décembre tout en s’engageant par ailleurs à ne jamais participer à l’armement du régime de Kiev. L’agitation populaire, artificiellement fabriquée par les services secrets américains au sujet du projet de loi sur les agents étrangers opérant au sein de la Géorgie n’est rien d’autre qu’un écran de fumée pour déguiser la véritable raison des émeutes de mardi. Rappelons que la Géorgie souhaitait faire passer un projet de loi obligeant les médias nationaux et ONG recevant plus de 20 % de leur financement de l’étranger à s’enregistrer en tant qu’«agents de l’étranger », sous peine d’amende.

 

L’ancienne République soviétique de Géorgie a connu une tentative de révolution de couleur le 7 mars au soir, après que des émeutiers radicaux pro-occidentaux aient tenté de prendre d’assaut le parlement en réponse à son adoption d’un projet de loi obligeant toutes les organisations disposant d’au moins 20 % de financements étrangers à s’enregistrer auprès des autorités, ce qui aurait mis au jour la pénétration des capitaux étrangers et notamment américain au sein des rédactions et des associations en Géorgie. Les médias traditionnels occidentaux (MSM) dirigés par les États-Unis ont fabriqué artificiellement un récit à l’approche des événements afin de faire réagir la population. Cette loi, s’inspirant pourtant des lois en vigueur aux US, serait une loi d’inspiration Russe visant à encadrer les libertés et reprendre en main selon un mode soviétique les médias et ONG. Alors qu’il ne s’agissait pour la Géorgie que d’être en mesure d’évaluer la pénétration de ses médias et ONG par l’influence étrangère et en particulier américaine (et cette influence cachée est puissante et s’étend).

 

Cette tentative bien intentionée de protéger la démocratie naissante et certes imparfaite de la Géorgie contre l’ingérence étrangère, ce qui est son droit le plus souverain, a ensuite été exploitée comme prétexte pour tenter d’organiser un violent changement de régime contre le Premier ministre Irakli Garibashvili. L’Occident veut le punir pour son refus pragmatique d’ouvrir un « second front » dans la guerre par procuration des États-Unis contre la Russie après qu’il ait exposé publiquement ce complot début décembre tout en s’engageant à ne jamais armer Kiev non plus.

 

La présidente de la Géorgie Salome Zurabishvili, qui était en visite à l’ONU à New York lors du changement de régime infructueux contre Garibashvili mardi soir, a apporté son plein soutien aux émeutes dans une vidéo qui légitimait le narratif poussé par l’Occident alléguant que le projet de loi est soutenu par la Russie. Les lecteurs doivent savoir qu’elle a servi la majeure partie de sa carrière de diplomate française après y être née et qu’elle a été auparavant ambassadrice de ce pays en Géorgie jusqu’en 2004. Elle défend, contre l’avis du parlement qui souhaitait faire passer cette loi de salubrité publique permettant d’évaluer les forces d’influence à l’oeuvre en Géorgie, la position de l’OTAN et des US… Étonnant, pour le moins de s’opposer à la souveraineté de son propre pays.

 

Elle n’a reçu la citoyenneté géorgienne qu’à ce moment-là en raison d’un accord entre ces deux gouvernements proposé par Mikhail Saakachvili à la suite de sa révolution de couleur réalisée sous l’égide la CIA et réussie l’année précédente, afin qu’elle puisse devenir son ministre des Affaires étrangères. À toutes fins utiles, Zurabishvili a depuis fonctionné comme l’un des principaux « agents d’influence » de l’Atlantic Council  en Géorgie. Bien que le Premier ministre détienne aujourd’hui plus de pouvoir en raison des réformes antérieures, la présidence lui donne toujours une certaine influence sur la société.

 

C’est dans ce contexte que la violente prise de pouvoir de mardi soir contre le premier ministre Garibashvili (premier ministre soutenu par la majorité des parlementaires géorgiens élus) a été tentée, bien que la Russie ait déjà averti de la probabilité de ce scénario de destabilisation après que le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ait averti début février que quelque chose de déloyal était en préparation dans cette ancienne République soviétique. Le ministre des affaires étrangères de la République de Russie avait ainsi déclaré à un présentateur de télévision populaire à l’époque que « le fait qu’ils (les US) aimeraient transformer la Géorgie en un autre front de conflit ouvert avec la Russie, pour ramener la situation dans la condition conflictuelle qui prévalait juste après la révolution de couleur sous de l’ère Saakashvili, ne fait aucun doute »

 

Il mérite également de mentionner que la dernière tentative de révolution de couleur de l’Occident dans la région a eu lieu justement alors que la Russie enregistre des avancées et des victoires continues autour de la zone de conflit ukrainienne d’Artyomovsk/ »Bakhmut », ce qui a incité le président ukrainien Vladimir Zelensky à avertir que la Russie pourrait conquérir le reste du Donbass si elle venait à prendre cette ville. Plus tôt le même jour et quelques heures seulement avant la tentative d’assaut du parlement à Tbilissi, le ministre russe de la Défense Sergey Shoigu a confirmé qu’une victoire là-bas écraserait les défenses régionales de Kiev et ouvrirait la voie à une libération du Donbass.

 

Pour résumer la dynamique stratégique à la veille du changement de régime infructueux de mardi soir en Géorgie, les MSM occidentaux avaient déjà fabriqué le faux narratif d’une tentative de rapprochement de la Géorgie et de la Russie avant même le vote du parlement sur le projet de loi sur les agents étrangers inspiré comme nous venons de le voir non par la Russie, mais par les États-Unis. Cette campagne de guerre de l’information est menée contre le premier ministre Géorgien et le parlement pour son refus début décembre d’ouvrir un « deuxième front » contre cette grande puissance eurasienne (ce qui aurait eu pour effet de soulager la pression exercée par la Russie sur les Ukrainiens (qui sont les mandataires des US dans cette guerre par proxy).

 

La présidente géorgienne, qui a sans doute toujours fonctionné comme l’un des principaux « agents d’influence » du Golden Billion et des US, s’est exprimée à New York lorsque tout s’est déroulé et a apporté son plein soutien à ces « émeutes spontanées » demandant un changement de premier ministre en Géorgie. Plus tôt le même jour, le ministre de La Défense Russe Shoigu et Zelensky lui-même ont informé le monde entier du fait que la Russie pourrait traverser le reste du Donbass si elle capture Artyomovsk/ »Bakhmut ». Le terrain a donc été préparé pour tenter de renverser violemment Zurabishvili mardi soir, et tenter par la suite d’ouvrir un second front, cette fois avec la Géorgie.

 

Il serait prématuré de déclarer que le premier ministre Géorgien est en sécurité malgré le fait que les services de sécurité défendent avec succès le parlement contre les émeutiers, car beaucoup de choses pourraient encore arriver pour faire avancer le programme de changement de régime des États-Unis, dont les agents des services secrets sont manifestement à la manoeuvre sur place. La Géorgie est un pays profondément divisé qui a été sous une immense influence occidentale au cours des deux dernières décennies, au cours desquelles l’argent et l’influence américaine ont réussi à manipuler une proportion importante de la population pour qu’elle obéisse aux intérêts géopolitiques américains.

 

Il n’y a pas de pénurie d' »idiots utiles » qui puissent facilement être induits en erreur pour déstabiliser leur propre pays au détriment de ses intérêts nationaux objectifs en raison de leur idéologie libérale-mondialiste. L’influence américaine n’est pas à sous-estimer. Cela signifie que la Géorgie est donc devenue le dernier front en date de cette nouvelle guerre froide -qui est de plus en plus chaude-, car il est peu probable que cette crise soit résolue de sitôt. La situation est extrêmement grave et l’issue de la guerre hybride non déclarée des États-Unis contre la Géorgie pourrait affecter directement les développements dans le Donbass.

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